Le covid-19 a considérablement transformé les conditions de travail de millions de collaborateurs dans le monde, notamment par la place que prend un facteur de risque présent dans de nombreuses pathologies : la sédentarité.
📄 Une étude de l’ANSES (Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale) datant du 18 janvier 2022 révèle que seulement 5% des adultes ont une activité physique suffisante pour les protéger de l’apparition de certaines pathologies.
On y retrouve notamment des pathologies cardio-vasculaires, certains cancers, l’hypertension, ou encore les troubles musculo-squelettiques (TMS).
🤕 Les TMS (troubles musculaires, articulaires et tendineux) constituent à eux seuls un enjeu majeur de santé publique chez les travailleurs sédentaires : 87% des maladies professionnelles en France sont dus à des douleurs articulaires, musculaires et tendineux. Les douleurs de dos représentent 20% des arrêts de travail (source: ameli).
📄 L’étude de Moore et al, (2012) a analysé les données de suivi de 654 827 personnes âgées de 21 à 90 ans sur une période moyenne de 10 ans.
Près de 30 % de la réduction de la mortalité est attribué à une activité modérée à intense, ce qui correspond à un gain moyen d’espérance de vie de trois ans.
👉 3 ans d’espérance de vie gagnée si on pratique une activité physique modérée à intense !
Une activité physique modérée n’est pas forcément la pratique d’un sport ou d’un exercice qui demande l’utilisation d’haltères ou d’autres accessoires de sport.
Nettoyer les sols, passer l’aspirateur ou la serpillère, jardiner, ou encore monter des escaliers lentement constituent des activité physique à intensité modérée
L'étude estime aussi que les 27% d'adultes les moins actifs ont un risque de mortalité, toutes causes confondues, accru de 40% par rapport au reste de la population !
En ajoutant l’impact positif qu'à l'activité physique sur la santé mentale (diminution de l’anxiété, du stress), il est évident que l’activité et l’entretien physique doivent faire partie du quotidien des français autant que l’est l’hygiène corporelle (se brosser les dents est une pratique devenue depuis bien longtemps la norme pour chacun d’entre nous).
🤔 Alors comment ?
Comment institutionnaliser la pratique régulière d’une activité physique dans notre quotidien?
Est-ce que notre société, trop souvent demandeuse de résultats immédiats, peut s’approprier une “routine de gymnastique quotidienne” afin de lutter contre l’incidence de ces pathologies chroniques ?
La première étape serait de comprendre l’importance de cet enjeu, que les politiques publiques, les responsables d’entreprises (et que chacun d’entre nous !) soient prêts à en faire un cheval de bataille.
🤷♂️ On peut s’étonner qu’après des décennies d’effort de la part d’instances publiques et de fédérations sportives, après la diffusion de messages publicitaires sur l’activité physique (“mangez bougez”, "pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière") l’information n’ait toujours pas été intégrée.
Et la place de la sédentarité dans notre quotidien est toujours autant présente, si ce n’est plus!
🙋 Il faut quand même noter des évolutions positives de la prise en considération de cet enjeu : le 10 décembre 2020, un accord national interprofessionnel (ANI) est signé avec en premier plan, le développement de la prévention primaire.
Cet accord contient notamment l’obligation des employeurs à mettre en œuvre des moyens pour protéger la santé et la sécurité de leurs salariés.
🧐 Le problème réside peut-être dans le manque de motivation que l’on a pour s’exercer physiquement.
C’est sûrement ce facteur auquel il faut s’attaquer pour que l’activité physique fasse enfin partie de notre quotidien.
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